C'est le début du Printemps au ruisseau de la Brasserie!

samedi 12 décembre 2015

Année 2015

Janvier 2015 (Mélissa et Mélodie Courchesne)

Aujourd'hui le dimanche 11 janvier 2015, nous sommes allées en début d'après-midi au ruisseau de la Brasserie pour tourner un dernier épisode d'un documentaire sur le sujet. Ah, vous ne saviez pas? L'émission s'appellera "Vert d'envie" et sera diffusé au mois de mai prochain à Radio-Canada et au canal Explora (une chaîne consacré à la nature et aux découvertes). Le concept? Montrer l'intérêt de citoyens de la région de l'Outaouais qui déploient des initiatives pour protéger la nature. Pour tout ceux qui suivent notre blogue depuis 2013, le ruisseau de la Brasserie est un très bon sujet de débat! Ce blogue a permis à une recherchiste de Radio-Canada de nous trouver et d'établir par la suite les premiers contacts. Ce n'est que vers l'automne 2014 que le réalisateur (et auteur de livres pour enfants) Alexandre Carrière nous a interviewé d'abord sur notre travail d'inventaire ornithologique et nous a fait ensuite interagir avec d'autres intervenants qui ont des points de vue différents ou communs sur le ruisseau. L'expérience a été tout simplement magique! Notre espoir est que ce reportage fera bouger les choses en ce qui concerne la pollution et la dégradation du milieu naturel du ruisseau de la Brasserie qui possède un énorme potentiel écotouristique et économique pour la région.


Annonce publicitaire de la patinoire du ruisseau avec un graphisme qui rappelle le style des années 50-60.

Au verso de l'annonce, une carte de la zone 1 du ruisseau où les citoyens peuvent patiner!

Bonne nouvelle: la patinoire du ruisseau est ouverte depuis jeudi le 8 janvier 2015 et c'est un franc succès! Des familles entières vont patiner dans le secteur le plus urbanisé du ruisseau. La glace est belle malgré quelques trous (il a fait un gros soleil samedi). L'idée de la patinoire est un excellent moyen aux riverains d'apprivoiser le ruisseau. Il faut en quelque sorte que le ruisseau puisse servir d'identité aux habitants. C'est de cette façon qu'on pourra ensuite protéger sa faune et sa flore...Voici nos photos et l'article de Mathieu Bélanger paru dans le journal Le Droit le vendredi 9 janvier 2015.
Article du journal Le Droit qui annonce l'ouverture de la patinoire fermée depuis 1998. La patinoire accueillait 25 000 patineurs en hiver.


Aujourd'hui,  des familles anglophones et francophones viennent patiner pour leur plus grand bonheur!


Une amie, qui a habité dans le quartier en 1988, se souvenait de la patinoire et des fleurs entretenues des deux côtés de la rive...Pour elle, cela faisait partie de ses plus beaux souvenirs de son arrivée au Canada.


Ici, le petit pont de pierre qui a été rénové en automne.


Mélodie Courchesne avec l'équipe de tournage.


En se promenant dans le ruisseau en fin d'après-midi, on peut voir encore des squatteurs qui campent. Certains se préparaient pour la nuit en arrachant des morceaux de carton pour tapisser l'intérieur de leur tente. Sur la photo cependant, l'homme semble recevoir de l'argent de la femme...De la drogue??? On ne sait pas.


L'équipe du tournage. De gauche à droite: Alexandre Carrière (réalisateur), Carlos Lopez (preneur de son), Paul Bélanger (caméraman) et Mélodie Courchesne.


Avec Mélissa Courchesne.

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Le mercredi 28 janvier, Sheila Jones de Sentinelle Outaouais nous a invité à participer à une session d'information citoyenne dans laquelle on pourrait parler de la biodiversité du ruisseau de la Brasserie avec des citoyens et des membres de d'autres organisations qui ont à cœur la santé et la revitalisation du ruisseau. Notre objectif personnel était de montrer le potentiel écologique et touristique de ce bras de la rivière de l'Outaouais avec des photos à l'appui. Sentinelle Outaouais voulait également rendre public les résultats du taux alarmant de E. Coli présent dans l'eau et le problème des égouts, notamment le nombre de surverses qu'on trouve tout au long du ruisseau. En général, du côté du Québec, on trouve près de 97 surverses un peu partout dans la région alors que du côté d'Ottawa, leur nombre n'excède pas une vingtaine! Il est fort regrettable qu'en 2014 les Québécois utilisent encore les ruisseaux comme des poubelles publiques! Le problème est complexe et touche plusieurs paliers gouvernementaux. La dépollution du ruisseau est le premier pas vers sa renaissance. Une fois les égouts dirigés vers un bassin d'épuration (qui coûte des millions à faire faire) et le niveau d'eau rajusté (trop bas actuellement selon les données historiques), la renaissance du ruisseau de la Brasserie se fera presque tout seul. Pour l'instant, différents organismes aidés par des bénévoles font ce qu'ils peuvent pour protéger le ruisseau et sensibiliser les gens à son importance. Un bénévole de Sentinelle Outaouais a raconté au cours de la conférence que lorsque lui et son groupe  s'occupaient de replanter des plantes indigènes, après avoir débarrassé une petite partie de la berge d'une espèce nuisible (l'Herbe à poux), les gens s'arrêtaient, interloqués de voir des personnes embellir LEUR propre milieu et se demandaient à leur tour s'ils ne pouvaient pas aider! Nous avons nous-même été témoin de ce vif intérêt des riverains du ruisseau. Quand l'équipe de tournage filmait avec nous une dernière scène du ruisseau sur un îlot où reposaient des canards, un voisin sur la berge est sorti de sa maison pour nous confier que le niveau d'eau était plus haut autrefois et pouvait en conséquence attirer jusqu'à 300 canards! Une époque qu'il regrettait beaucoup...
Cette année, en 2015, le ruisseau commencera petit à petit à se faire parler de lui. Il y a eu l'ouverture de la patinoire; il y aura une exposition artistique (le recycl'art) qui va exposer près des berges des sculptures fait d'objets récupérés directement dans le ruisseau; Le groupe ABV des 7 planifie un panneau de sensibilisation pour le printemps; il y aura également le nettoyage annuel du milieu et un suivi d'arrachage d'herbe à poux et de plantation. C'est à suivre!


Mars 2015 (Mélissa Courchesne)

Dans la semaine du 13 mars, j'ai pu apercevoir quelques Goélands à bec cerclé voler au-dessus du ruisseau.  Ils sont arrivés ensuite dans le secteur Gatineau le 22 mars. En observant des Canards colverts près des Brasseurs du Temps, j'ai pu voir pour la première fois une LOUTRE faire des clapotis dans l'eau! Sortait-elle de l'égout qui déverse l'eau du lac des Fées ou avait-elle remonter le ruisseau? Au moment de prendre une photo de cette miraculeuse présence, mon appareil est tombé en panne et la bête est partie définitivement sous l'eau...

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Les organismes environnementaux et communautaires organisent chaque année des activités de nettoyage des zones vertes de la ville. Le ruisseau de la Brasserie en bénéficie. Au cours des dernières années, les activités de nettoyage du ruisseau ont suscité toutefois des commentaires et des inquiétudes vis-à-vis de la protection de la faune et de la flore. Le Service de l'environnement de la Ville de Gatineau a contacté le Ministère des forêts, de la faune et des parcs pour connaître leurs recommandations sur le sujet.
Le MFFD recommande:
- Éviter de perturber la zone naturelle comprise entre le pont de la rue Montcalm et le Boulevard Fournier (zone 2-3-4-5) pour la période du mois d'avril à août en raison de la présence de frayères et d'oiseaux nicheurs;
- Le nettoyage de la section urbanisée du ruisseau comprise entre le Boulevard Alexandre-Taché et le Pont Montcalm (zone 1) pourrait être effectué en avril ou mai. Le ramassage des déchets peut se faire en bordure de la piste cyclable.
La Ville de Gatineau va donc effectuer...
- Le nettoyage printanier de la section artificielle (zone 1)  le 2 mai prochain de 9h à 12h (La page web de la Ville pour l'inscription sera disponible à partir du 7 avril).
- Le nettoyage automnal de la section naturelle (zone 2 à 5) le 26 septembre prochain.


Mai 2015 (Mélissa et Mélodie Courchesne)

Il y a bien longtemps que nous n'avions pas visité le ruisseau de la Brasserie! Que sont devenu nos animaux? Le ruisseau de la Brasserie nous réserve quelques belles surprises! Le 8 mai 2015, nous avons organisé une sortie ornithologique (dans le cadre des activités du Club des ornithologues de l'Outaouais) à 8 heures le matin! Est-ce que des gens allaient se présenter à notre invitation? À 7h50, un couple est venu: Roger et Nicole Renaud (ex-membres du Club mais qui pensent y adhérer de nouveau) et plus tard, Sylvie Dugas (non-membre mais qui connaît le Club). Ils ont entendu parler de l'excursion via le site web du Club...Au moment où on commence l'excursion, on s'aperçoit que nous n'avons pas emmené le long objectif de la caméra! Nos photos risquent d'être de mauvaise qualité. Misère! Malgré tout, nous avons croisé bien des espèces (22): Grand Héron, Harle couronné, Chevalier grivelé, Bernache du Canada, Canard colvert, Canard noir, Chardonneret jaune, Mésange à tête noire, Cardinal rouge, Paruline jaune, Paruline obscure, Bruant chanteur, Bruant à couronne blanche, Merle d'Amérique, Canard branchu, Moineau domestique, Étourneau sansonnet, Cormoran à aigrettes, Goéland à bec cerclé, Carouge à épaulettes, Bihoreau gris.



Les Bernaches du Canada sont revenus depuis un bout de temps et commence leur période de nidification. À ce propos...
L'année passée le 11 mai 2014, une Bernache avait couvé sur l'îlot de pierre près des Brasseurs du Temps...


La revoici en 2015!


Notre petit groupe chemine un peu...Nous apercevons un peu plus loin nos premiers Canards branchus (pas visible sur la photo). Nicole nous raconte que près du parc Brittania à Ottawa, on peut voir des Canards branchus de très près!

Le village des campeurs commence à s'éveiller...


Parmi les quenouilles au premier plan de la précédente photo, une Bernache couvait ses œufs en 2014...


En 2015, le nid a été construit et le volatile s'est arraché quelques plumes pour y mettre du duvet, mais...où se trouve notre Bernache? A-t-elle été dérangée au point de choisir un autre endroit où nidifier? Affaire à suivre!


Il a été difficile d'identifier cette paruline. Après consultation de nos guides, on croit qu'il s'agit de la Paruline obscure.


Cette année, près de la piste cyclable vers la zone sauvage, nous constatons la présence de nombreux fraisiers des bois. La nature change, évolue...


Il y a une ou deux semaines, cette zone était complètement inondée. Une Bernache et plus loin des Canards colverts nagent tranquillement dans l'eau. Un peu plus loin, un Grand Héron fait sa toilette.


Un couple de Harle couronnée!


Mélodie, Roger et Nicole observent les Canards branchus et surtout les Cormorans à aigrettes qui s'adonnent à cœur joie en plongeant dans l'eau! Roger est ravi: c'est la première fois qu'il voit des Cormoran à aigrettes d'aussi près!


Pendant qu'on regarde la sauvagine sur la rive, un visiteur inattendu sort promptement de la forêt...


Le fameux Renard du ruisseau de la Brasserie!


Oui, celui qui laissait ses traces et ses petites crottes partout en hiver sans jamais l'apercevoir (sauf une fois durant l'inventaire en 2013)! Celui-là même qui bouffait de la carcasse de Cerf de Virginie dans les moments de disette!


Notre petit groupe constate rapidement que Maître Renard est en pleine santé!


Il file à nouveau...Reste maintenant à photographier l'autre être "invisible" aperçue également cette année: notre chère amie la Loutre...


Une dernière photo: voyez-vous le Cardinal rouge?


Le 28  et 30 mai 2015, j'ai effectué une petite visite au ruisseau dans un but bien précis: planter quelques jeunes arbres que j'ai reçus de divers organismes: Bouleau jaune, Ceriser tardif, Ormes de Thomas, Mélèze laricin, Épinette blanche, Chêne à gros fruits, Caryer cordiforme...Ces quelques espèces ont été plantées dans la zone forestière où, je crois, ils auront des chances de survivre, contrairement aux berges près des autoroutes. La qualité du sol est très variable. La terre est très argileuse ou sablonneuse par endroit et il y a beaucoup de roches. Ce qui ne rend pas la tâche facile pour creuser. Cependant, le sol gardait bien son humidité, ce qui évitera aux arbres de se déshydrater trop vite...

Et les animaux?

Nos canards et nos bernaches ont eu leurs petits bébés! J'ai cru voir le Bihoreau gris, mais je n'en suis pas si sûre...Le Grand Héron s'est envolé à mon approche...Une autre surprise: j'ai revu la Tortue géographique! Elle prenait du soleil sur le pied de béton du petit pont metallique (zone 5) avant de disparaître, effrayée par ma présence. Je n'ai malheureusement pas pu la photographier.


Quelques arbres plantés. En tout une vingtaine...


Vanessa atlanta ou Vulcain.


Près des rapides, un Canard noir se lisse les plumes...


Devinez qui est là? Notre couple de Chevalier grivelé! Voici l'un d'eux...


Beau portrait du Chevalier grivelé.


Les Carouges à épaulettes se font aller de la voix dans les marais.


Cormoran à aigrettes se séchant les ailes dans les marais.


Une bonne partie de la berge est occupée par des campeurs clandestins ou des clochards.


Vu de l'autoroute, le ruisseau de la Brasserie ressemble de plus en plus à un bidonville.


Le nid de la Bernache du Canada semble définitivement inoccupé. Un couple de Canard colvert prend ses aises...


Vous vous rappelez de cette Bernache qui couvait sur l'îlot près des Brasseurs du Temps?


J'ai visité son nid. Deux œufs ont éclos. Un œuf intact est resté dans le nid. Où est la maman et les petits?

Les œufs des Bernaches du Canada sont blanchâtres et de bonne taille. Cet œuf n'était probablement pas fécond.


Dans la zone la plus urbanisée du ruisseau, je retrouve un groupe de bernaches qui tondent...avec un employé de la ville qui tond également la même pelouse!


Le 30 mai 2015, je continue la plantation d'arbres et quelques observations d'oiseaux. La vie au Ruisseau de la Brasserie est plutôt tranquille...


Mélèze laricin planté.


Jeune pin.


Si les oiseaux se font discrets, les libellules et demoiselles sortent en grand nombre sur les berges du ruisseau et dans les forêts comme celle-ci sur la photo (Caloptéryx bistré).


C'est la première fois que je vois cette chenille...Il pourrait s'agir de la chenille du Polygone virgule (Polygonia comma). La coloration de la chenille est très variable.


Près de la berge dans la zone la plus sauvage (boul. Fournier), je vois enfin un couple de Bernaches du Canada avec leurs jeunes. En me voyant, les parents sont aux aguets et les petits se cachent dans les hautes herbes et ne bougent plus jusqu'à ce que les parents jugent le danger écarté. J'ai remarqué une chose: quand une Bernache semble sentir un danger, elle opine de la tête en révélant sa tache blanche sous le menton. Est-ce pour elle un signal visuel?


Ah, je me suis bien demandé si les Canards colverts avaient eu des nichées de canetons...Eh oui!



Juin 2015 (Mélissa Courchesne)

Une petite excursion le vendredi 6 juin 2015 à l'embouchure et dans la zone sauvage (les marais) du ruisseau de la Brasserie.


En matinée, je m'aventure dans l'érablière argentée de l'embouchure du ruisseau...Un Écureuil roux me regarde..."As-tu quelque chose à manger?"


Je croise quelques Bernaches du Canada avec leurs rejetons.


C'est le temps des Iris. Cette variété jaune se rencontre le plus souvent dans les milieux humides que la variété sauvage de couleur violet, notre symbole national, l'Iris versicolore.


Les Anémones du Canada fleurissent toujours en aussi grand nombre à l'embouchure du ruisseau...


Le Centre de la petite enfance (CPE) chez la Bernache du Canada! C'est le temps de la récréation!


Une fois la méfiance passée face à cette humaine qui les photographie, les plus téméraires des oisons se ruent vers la berge pour boire de l'eau.


Le compagnon de la Bernache arrive aussi avec le restant des jeunes. La femelle pond de 5 à 9 œufs. Les Bernaches plus âgées auront une nichée plus  importante (comme ici, sur la photo).


Après avoir étanché leur soif...


Nos oisons se jettent à l'eau à la queue leu leu!


Rien ne leur échappe. Nos petits explorateurs fouillent les coins à la recherche de nourriture (carex, graminées, scirpe, etc) et de sensations fortes!


Mais Papa et Maman ne sont jamais bien loin. La Bernache du Canada trouve son compagnon ou sa compagne après sa deuxième année. Le couple dure toute la vie.


Oison vu de près.


Qui serait insensible à son charme?


Sous protection.


Seulement la moitié des jeunes survivront...


"ATTENDEZ-MOI!!!!"


Une Hirondelle à ailes hérissées chasse les insectes. Il faut dire qu'avec le temps chaud, ils sont légions...


Je surprends une cane au repos.


À force de voir détruits les milieux humides, nos oies sauvages ont fini par adopter nos parcs urbains. Certains citoyens grincent des dents en les voyant fréquenter les espaces verts de la ville et n'hésitent pas à les considérer comme des animaux nuisibles à cause surtout de leurs déjections vertes laissées sur les pistes cyclables ou les trottoirs. Mais cela ne dure qu'une courte période...


Les marécage de la partie la plus sauvage du ruisseau de la Brasserie. Vous voyez l'arbre sur l'îlot?


Des oiseaux se querellaient à cet endroit. Ces chicots semblent être habités (présence de trous). On voit d'ailleurs une Hirondelle à ailes hérissées perchées à gauche.


Le Grand Héron!


J'étais si chargée de sacs et ma caméra au cou que je me suis trouvée soudain nez à nez avec un Cerf de Virginie aussi surpris que moi! J'ai failli tomber à la renverse et j'ai vite reculée pour ne pas lui faire peur. Le jeune Cerf de Virginie semblait plutôt curieux. Aucun de nous ne semblait trop comment réagir...Finalement, j'ai fait le premier pas et passé mon chemin...


Non seulement il n'est pas importuné par ma présence, mais le jeune cerf s'écrase à terre, les deux pattes de devant écartées en mâchonnant son brin d'herbe comme si de rien n'était! Il m'a peut-être déjà vu...


Au loin, mon Grand Héron arpente la berge. Ce n'est pas souvent qu'on le voit se promener de cette façon, les pattes hors de l'eau.


Les Carpes faisaient de grands remous à la surface de l'eau. Au début, je croyais qu'ils frayaient mais je pense plutôt qu'ils mangeaient les centaines d'insectes qui nageaient à la surface.


Quiscale bronzé perché dans le marais.


Dans le boisé où je me tenais, une bande de Jaseurs d'Amérique cassaient la croûte. je reviens sur mes pas...


"Hein? T'es encore là, l'Humaine?"


Une libellule lydienne.


En sortant du boisé, j'aperçois un arbre qui a subi la "rage" d'un castor...


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Mise à jour: l'émission Vert d'envie, dont l'un des épisodes est consacré au Ruisseau de la Brasserie, sera diffusé les mercredis à partir du 24 juin à 18h30 sur les ondes de Radio-Canada et à compter du 3 juillet sur le canal Explora. Vous pouvez visiter la page Facebook de l'émission: tapez "Vert d'envie tv show".

L'équipe de tournage l'hiver dernier.

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Bon. Parlons un peu de ce fameux "campement" au ruisseau de la Brasserie.
 Pourquoi les autorités municipales laissent-elles les choses ainsi? Les abris de fortune sont visibles du haut de l'autoroute de l'autre côté de la berge. Quelle image veut-on donner du centre-ville? Après tous ces questionnements, j'ai écrit à la députée de la ville de Hull pour faire part de mes commentaires sur la situation. Une conseillère politique m'a donné quelques éclaircissements par courriel:

" (...) Le problème de l’itinérance en est un de société contre lequel tous les paliers de gouvernement tentent de lutter.  Comme vous le savez, la solution à ce problème n’est pas simple.   
 
La décision qu’a pris la ville de tolérer le campement derrière le Gîte-Ami s’est fait de concert avec l’Agence de la Santé et des Services Sociaux et certains organismes de la région.  Réalisant le nombre accru depuis quelques étés de personnes itinérantes campant près du Ruisseau de la Brasserie, les acteurs politiques et communautaires de la région ont décidé de permettre l’activité de manière à pouvoir bien l’encadrer. En effet, il a été convenu que cette méthode serait plus efficace que la judiciarisation systémique de l’itinérance sur ces lieux. De ce constat est né un protocole d’entente l’été dernier qui a été reconduit cette année entre la Ville, le Centre Intégré de Santé et de Services Sociaux de l’Outaouais (CISSSO) et le Centre d’intervention et de prévention en toxicomanie de l’Outaouais (CIPTO).  Ce protocole prévoit que le CISSSO sera responsable de rendre possible les activités de relations d’aide menées par le CIPTO (présence d’intervenants sur le site) et que la ville assurera la sécurité, l’aménagement et la gestion de l’occupation du territoire (ceci inclut le nettoyage du site). Ce protocole vise à assurer la santé et la sécurité des occupants ainsi que l’utilisation respectueuse des lieux.  (...)
24 heures plus tard, une assistante de la députée, me téléphone. La dame me demande si j'ai une solution pour ce problème. Je lui dit que non, que je ne connais absolument rien à l'itinérance. Elle m'a alors parlé du Gîte-Ami, un organisme qui vient en aide à des itinérants. Le Gîte-Ami, qui est situé sur le territoire du ruisseau, manque cruellement de bénévoles et de subventions (les coupures gouvernementales) malgré une forte demande depuis quelques années. Les journaux en avaient parlé à l'époque. Pour exercer un certain contrôle, différents organismes ont élaboré un projet-pilote permettant à une clientèle ciblée (les itinérants) à occuper une portion d'un espace public d'une durée indéterminée.

J'ai sourcillée un peu et j'ai dû interrompre mon interlocutrice par moment.

Ainsi, le Gîte-Ami est si débordé qu'on lui a permis d'ouvrir une sorte de "section à ciel ouvert" pour les itinérants. Des intervenants viennent quotidiennement sur le terrain pour voir si les gens ne manquent de rien et si tout se passe bien avec les autres utilisateurs du ruisseau (les promeneurs, pas les animaux). Jusqu'à maintenant, il n'y a eu qu'une altercation avec un riverain du ruisseau. L'itinérant fautif a été vite convoqué. En gros, la sécurité des citoyens (et des itinérants) face à certains itinérants aux prises avec de graves problèmes de toxicomanie ou de maladies mentales est relativement bien contrôlée jusqu'à maintenant, car gérer une dizaine d'individus est tout de même faisable. Le problème est que ce type de "campement" pourrait attirer d'autres itinérants venant de la partie ontarienne et des autres villes du Québec. "C'est un risque, m'a répondu la détachée politique.
J'ai d'autres questions. Le projet-pilote a-t-il été testé ailleurs ou c'est une grande première? La dame n'avait pas d'informations là-dessus. Est-ce que des villes comme Montréal ou Québec où il existe un important flot touristique, permettraient-elles ce genre de projet au cœur de leur centre-ville? Il y a également la question de la durée indéterminée du projet reconduit à chaque année. Autrement dit une petite portion des berges du ruisseau pourrait éventuellement être occupée pour des années...
"Mais enfin Madame, pourquoi permet-on à des citoyens de notre ville d'habiter en permanence dans des tentes ou des boîtes de carton surtout l'hiver à une température de -30 degrés Celsius quand aurait pu leur construire des logements sociaux?" Réponse: les itinérants, pour se reconstruire, préfèrent mieux habiter dans des tentes pour économiser le peu d'argent qu'ils gagnent. Je m'interroge également sur la gestion des déchets de cette présence humaine sur le ruisseau. L'hiver passée j'avais vu beaucoup de bouteilles de bière emprisonnées dans les eaux gelées du ruisseau, justement là où était la plus grande concentration des tentes. Cette année, j'ai vu un bac de recyclage. Était-il là pour servir réellement de poubelle? La dame m'assure qu'un nettoyage du site est effectué. Au fait, les itinérants font-ils leurs besoins directement dans le ruisseau ou se rendent-ils au Gîte-Ami?? Est-ce que leur présence trop proche de la berge dérange-elle les oiseaux aquatiques dans leur période de reproduction?
Ensuite j'ai évoqué l'image que les autorités donnent au centre-ville et en particulier au ruisseau de la Brasserie. Pour moi, elle est paradoxale. D'un côté, ce "campement" révèle l'ampleur de la pauvreté toujours omniprésente dans ce secteur et ce, depuis plus de soixante-dix ans. Le ruisseau de la Brasserie en paie encore les frais et d'un autre côté, on démolit à proximité d'anciennes bâtisses pour construire des lofts (condos) ultra modernes pour attirer une clientèle bien plus fortunée. Dans la lettre citée plus haut, il était question de l'aménagement et de la gestion de l'occupation du territoire. Quels sont les projets reliés au ruisseau? La détachée politique m'en cite quelques-uns: Le nettoyage du site (pas nouveau), l'ouverture de la patinoire (c'est fait), la réaménagement complet de quelques rues laissées à l'abandon proches du ruisseau (éventuellement), des activités de loisirs et culturelles organisées autour du ruisseau (comme à chaque année)...
Ok, mais le ruisseau lui-même? Que fait-on avec? N'existe-t-il pas un projet de réaménagement pour la biodiversité du ruisseau?
Non. Du moins, rien pour l'instant.

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Le 18 juin 2015,  je retourne dans quelques secteurs du ruisseau pour voir l'évolution de mes arbres plantés. Je croise sur ma route quelques animaux. Il faut dire que le ruisseau a l'air plutôt tranquille cette année. Où sont les bébés du Canard branchu? Et ceux du Harle couronné? Mystère! Les Cormorans à aigrettes sont souvent absents dans la zone sauvage alors qu'en 2013, ils faisaient partie du décor avec le Grand Héron que je vois moins souvent aussi... Ma petite surprise de cet été est l'évolution des oisons de la Bernache du Canada.

Deux Urubus à tête rouge planent dans les environs de l'embouchure...




Petit marais de l'embouchure.



Une famille de Bernache du Canada est occupée à manger. Les oisons ont grandi depuis une semaine...


Voici trois clichés sur l'évolution des oisons pris au Parc Moussette durant la même période.


Le duvet commence à partir, remplacé par de vraies plumes.


On peut même voir ici sur cette photo la pousse des rémiges primaires.


C'est vers la St-Jean-Baptiste, fête national du Québec, que poussent l'Iris versicolore.


L'Iris versicolore est l'emblème du Québec depuis 1999. Bien que la fleur de lis figure sur le drapeau québécois, il s'agissait d'un lis blanc indigène des lieux humides de France.


Vers un autre marais, un groupe de Bernaches se nourrissent et se reposent. C'est presque le calme plat.


Un petit visiteur inattendu parmi les rochers: le Chevalier grivelé faisant sa toilette!


Tout minuscule et très vif, notre Chevalier grivelé arpente les rochers avec aisance.


Le voyez-vous?


Partout poussent les Anémones du Canada. Cette plante fort jolie peut se cultiver dans un jardin (terre humide) mais peu parfois devenir envahissant si on n'y prend pas garde.


Dans le parc Desjardins près du boulevard Fournier, je découvre cette bernache solitaire qui se repose.


Je vais aux nouvelles de mes quelques plants. Ils ont tous survécu et ont fait même des feuilles comme ce chêne!


Mes conifères vont relativement bien eux aussi. Certains sont même plus touffus que lorsque je les avais plantés.


Autre chêne. Espérons qu'ils passeront leur premier hiver, mais j'ai confiance.


Libellule (sp).


Paruline flamboyante femelle. Elle a un insecte dans le bec pour sa nichée.


Une Marmotte et ses deux jeunes profitent du beau temps pour se remplir la panse.


L'Asclépiade commune commence sa floraison...


Surprise! J'aperçois un peu plus loin un Monarque! Ce papillon pond ses œufs sur l'Asclépiade commune qui est relativement abondants dans le ruisseau mais malheureusement pas partout ailleurs. L'asclépiade commune est une plante à favoriser dans nos jardins car il aide à la survie du Monarque.


Hémérocalles cultivées.


À part quelques canards, c'est vraiment la Bernache du Canada qui domine au ruisseau de la Brasserie.


Liserons des haies en pleine floraison.

  

Juillet 2015 (Mélissa, Mélodie Courchesne et Gérard Desjardins)

Le 4 juillet 2015, nous avons animé une randonnée pédestre aux gens de Gatineau qui ont bien voulu venir en cette heure matinale. La sortie était annoncé via la page facebook du Club et son site officiel. En tout huit personnes se sont présentées en plus de nous trois. Nous avons vu plus d'une vingtaine d'espèces d'oiseaux. Comme pour la dernière fois avec la rencontre surprise du renard, nous avons eu la chance extraordinaire de photographier un animal dont on soupçonnait sa présence dans le ruisseau par ses traces en hiver, mais sans jamais le voir...

Rendez-vous au stationnement de l'École secondaire de l'île à 8h30 le matin...



Nous cheminons tous ensemble, avides de voir quelques espèces aviaires. parmi les participants, nous avons trois étudiantes en biologie à l'Université d'Ottawa, des débutants en ornithologie, un habitué du Club. Il n'y a pas d'âge ou de prérequis pour s'initier à l'observation des oiseaux...


Groupe d'Asclépiades communes...


Voici deux Longicornes de l'Asclépiade. Cela fait la première fois que nous apercevons ces fameux coléoptères sur cette plante! Ces insectes, tout comme les autres qui fréquentent la plante, se nourrissent du latex toxique de l'Asclépiade et deviennent à leur tour toxiques. Les insectes de l'Asclépiade partagent tous une livrée de couleur rouge vif, symbole de danger chez les oiseaux.


Les Pics mineurs et le Pic chevelu se sont montrés en très grand nombre ce matin...


Pic mineur qui s'alloue quelques secondes de repos.


Les Jaseurs d'Amérique fréquentent beaucoup de ruisseau durant cette période...La veille, ma sœur Mélodie et moi avions rencontré le Balbuzard pêcheur qui fait toujours son petit tour au mois de juillet.


Ah, on se demandait bien si les Canards branchus avaient fait des bébés...Il y en a pleins!


Voici une Maman Canard branchu (à l'extrême-droite de la photo) et sa nichée qui prend parfois des airs d'indépendance...


Oh, mon Dieu! Mais oui, c'est le Vison d'Amérique! Vite, Mélodie prend deux clichés de l'animal qui bondit sur les pierres pour retrouver, semble-t-il, son terrier sur la berge du côté de l'autoroute...


Le Vison d'Amérique fréquente les milieux humides. Sur ce cliché très agrandi, le mammifère longiligne (plus d'une trentaine de centimètres de long) a plongé dans l'eau pour capturer une proie (on croit qu'il s'agit d'un poisson, un genre de silure (?)) pour ses petits? Il faut dire que sa présence a fait notre journée!


À quant une photographie de la Loutre?

Une bonne façon de se réapproprier du ruisseau de la Brasserie est d'en faire un lieu de rendez-vous culturel (surtout dans la partie la plus urbanisée).  Agwàtà et le festival Recycl'art permettent aux gens de voir le ruisseau de la Brasserie autrement et de commencer graduellement à songer à sa protection. Les festivals ou tout autres activités culturelles peuvent, avec des thèmes bien choisis et récurrents, faire passer un message à la population...
Depuis des millénaires, les hommes ont toujours exploité l'abondance des ressources afin de pourvoir à son bien-être. On extrayait de la terre de l'or, des pierres précieuses, du fer, du marbre, du bois pour les transformer en objets nécessaires à notre vie quotidienne...Aujourd'hui, nos biens sont surconsommés, déjà désuets après quelques utilisations et alimentent les sites d'enfouissements. Les artistes récupérateurs du festival Recycl'art veulent démontrer que nos objets du XXIe siècle peuvent avoir une seconde vie, et pourquoi pas, susciter une réflexion sur notre gaspillage des ressources.


Cette plume géante dans un encrier a été conçue à partir de 900 cintres. L'encrier est un vieux pot de lait métallique.


Les virus ou les bactéries du ruisseau pollué peuvent engendrer des créatures hybrides qui ont leur propre façon de vivre.


Hybride entre un hippocampe et un oiseau.


La famille de chats-huants ont élu domicile au ruisseau de la Brasserie.


Deux personnages issus de l'ère industrielle se tiennent ensemble.


Les deux personnages font germer de l'herbe au creux de leur ventre...La nature est partout.

L'eau indispensable à la vie circule à travers une fontaine d'objets qu'on peut trouver au fond du ruisseau.


Créature chamanique qui évoque notre héritage amérindien. Il pourrait s'agir d'un esprit protecteur du ruisseau.


Entouré de peaux de bêtes, on y voit même la dépouille d'un vison, l'un des hôtes du ruisseau de la Brasserie.

Planètes, soleils, étoiles...Ces pièces de bois rondes de câbles électriques sont assemblées pour faire un planétarium.


Autre chimère: un cheval ailé cornu.


Cette fée des bois est en fait une version modernisée d'Athéna, la déesse de la sagesse. Nous met-elle en garde contre notre négligence face à la nature?


Un hommage aux oiseaux qui peuplent le ruisseau de la Brasserie.


L'oiseau a fait son nid. Un nouvel espoir?


Cette sculpture représentait un hommage à un artiste. Mais ma sœur et moi y voyons plutôt une fontaine d'eau avec des nénuphars.


De larges bidons de métal rassemblés en chou.

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Voici en ligne l'émission Vert d'envie consacré au ruisseau de la Brasserie!


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Ne manquez pas le spectacle nautique du ruisseau de la Brasserie dès le 24 juillet jusqu'au 2 août. C'est gratuit!
Affiche officielle.


Octobre 2015 (Mélissa Courchesne)

Après un bug de Blogger qui a duré presque 2 mois, je peux enfin télécharger mes photos! Je vous donne des petites nouvelles du ruisseau de la Brasserie pour cette fin du mois d'octobre...
Peu d'oiseaux vus lors de ma petite randonnée, à part 4 Bruants à gorge blanche, quelques Goéland à bec cerclé, des Bernaches du Canada, des Canards colverts et mon Grand Harle femelle qui revient barboter à chaque année à la fin de l'automne. L'ABV des 7 et la Ville de Gatineau ont fait installer là-bas au bord de la piste cyclable face au "village des itinérants" un petit panneau d'interprétation sur la biodiversité du ruisseau qui fut rapidement vandalisé. Sur le panneau il était écrit: "Le ruisseau de la Brasserie, une riche biodiversité en équilibre fragile"...et un citoyen anonyme y a ajouté: "ET DERRIÈRE VOUS DES BUMS". C'est l'expression d'une personne qui réflète son ras-le-bol de l'itinérance au ruisseau de la Brasserie. Et les choses empirent. L'expansion des "cabanes" va jusque dans les parties les plus sauvages du ruisseau, donc très loin du site choisi près de l'école secondaire où les itinérants doivent se tenir. Le bord du ruisseau déjà fragilisé par l'érosion est dans un état lamentable. La présence humaine amplifie le problème. Évidemment il y a aussi le problème non réglé des canettes de peinture que l'on retrouve en très grand nombre encore une fois près des rives...Désolant.

Petite mise à jour: j'ai mis en lien l'émission Vert d'envie consacré au ruisseau de la Brasserie dans le billet du mois de juillet 2015. Vous pouvez enfin visionner le résultat du tournage! Le samedi 28 novembre 2015, vous pouvez voir notre épisode sur le canal Explora (Chaîne de Radio-Canada) à 13h30!


La nouvelle murale de cette année: Obélix et Astérix version "hard". Vont-ils défendre notre ruisseau?


Cette année encore, la présence des canettes de peinture dépasse la norme...


On en voit même près des rives!


Deux jeunes chênes que j'ai plantés ont survécu jusqu'ici. Beaucoup de mes jeunes plants de feuillus n'ont pas été repéré (très difficile en automne) ou ont tout bonnement disparus...


En revanche les conifères se sont très bien adaptés jusqu'à présent au froid et au sol. Mon plus grand espoir qu'ils passent leur premier hiver...






Mon autre chêne...




L'intérieur de la forêt de la partie la plus sauvage du ruisseau en cette fin d'octobre...


Des itinérants s'étalent de plus en plus loin vers la zone la plus sauvage. Ce campement n'était pas là la dernière fois.


Les champignons sont toujours aussi fascinants...


En remontant le ruisseau, je fais une découverte: en face de la rive où est situé le "village" des itinérants un panneau d'interprétation a été récemment installé! Je savais que l'ABV des 7 et la Ville de Gatineau voulaient concevoir un panneau puisqu'on m'avait demandé de fournir une photo d'un animal habitant le ruisseau. Malheureusement, comme à l'image du ruisseau lui-même, le panneau est déjà vandalisé et le commentaire laissé par le tagueurs m'a énormément surpris: "Et derrière vous des bums!" La présence trop voyante des itinérants et de leur campement ne fait pas l'affaire de tout le monde. Cette photo a été transmis aux autorités de la municipalité.


Voici ma photo: la Couleuvre rayée en vedette!


Novembre 2015 (Mélissa Courchesne)

29 novembre 2015. Il fait froid. Le ruisseau est à moitié gelé (mince couche de glace). Je rencontre peu d'oiseaux, à l'exception de quelques Corneilles, Canards colverts (une vingtaine) et une Mésange à tête noire. En cours de route ma caméra tombe en panne! Plus de photos...En remontant le cours du ruisseau, je constate qu'il n'y a plus aucune trace d'itinérants dans la partie de l'école secondaire de l'Île. Tout a été nettoyé! Pourtant, l'année passée les tentes et les cabanes des itinérants étaient restés sur place tout l'hiver...
J'apprends ensuite que le programme est terminé pour cette année. Lorsque les premiers grands froids arrivent, les itinérants (pour la plupart) se retirent des rives du ruisseau pour entrer au Gîte ami.  Mais de loin, je peux voir qu'entre le bord des arbres et les quenouilles, la rive est complètement dénudée de plantes...Autre surprise: le panneau d'interprétation a été complètement nettoyé! Plus de graffiti!


Le ruisseau de la Brasserie en novembre. Le castor a passé par là!


Plus loin, il y a un autre arbre qui a subi les frais du castor!


Un nouveau problème commence à émerger depuis quelques années: la liberté des chats domestiques. Au ruisseau de la Brasserie près du Parc Desjardins où il y a un quartier familial, on rencontre assez souvent un chat ou deux gambader à l'extérieur et se rendre inévitablement dans la forêt. Les chats font d'énormes ravages parmi la gent aviaire: environ 250 millions de victimes sur une population estimée à 10 milliards d'oiseaux au Canada. Pour en savoir plus sur ce problème et quelles espèces aviaires sont chassé par les chats domestiques et sauvages: http://www.ace-eco.org/vol8/iss2/art3/


Encore le problème des canettes...




Mes petits conifères se portent toujours aussi bien...




En revanche, mes Mélèzes crèvent de froid...




Présence d'itinérants. Je note aussi le foyer (cercle de pierre à gauche).


Que mangent-ils? Des aliments en conserve.


Sur le même site, un arbre mort a fini par tomber.


Décembre 2015 (Mélissa et Mélodie Courchesne)

11 décembre 2015. Alors qu'à Paris on cherche des solutions pour les changements climatiques, ici à Gatineau, la neige n'apparaît toujours pas comme l'année passée! Va-t-on avoir un hiver tardif ? Il fait même chaud (environ 10 degrés)! Les oiseaux observés sont: les Bernaches du Canada (encore là!), les Colverts, les Canards noirs, Mésanges à tête noire, Chardonnerets jaune, Pic mineur.


L'embouchure du ruisseau! La rivière est complètement dégelée!


Deux Canards colverts profitent de la matinée pour dormir un peu...


Surprise: un barrage de castor à l'embouchure! Du jamais vu!


On voit ici la différence du niveau de l'eau.


Le castor a même traîné quelques uns de ces billots de bois coupés par l'Homme.


À certains endroits près de l'embouchure, le castor a commencé à ronger quelques troncs d'arbres. Les changements climatiques vont énormément avantager les castors.


Des Mésanges à têtes noires ont commencé à cacher leur pitance dans le creux des arbres.


Détail de la murale d'Obélix et Astérix: Idéfix qui a sans doute avalé un peu trop de potion magique...


Canard noir.


La voie est encore praticable...


Des mois de décembre chauds vont-ils devenir la norme dans l'avenir?


Un autre barrage de castor.


Le ruisseau de la Brasserie en décembre 2015.


Voici une photo du même endroit le 29 décembre en 2014...


Le panneau d'interprétation qui avait été vandalisé et nettoyé par la suite.


L'autre côté de la rive...


Beaucoup de Canards colverts vers le restaurant-brasserie.


Une femelle Colvert.


Un mâle Colvert.